Je suis contente pour YOANN , d'après ce que j'ai entendu il était bien au dessus du niveau des autres ....(déçue pour NUNO
)
Je n'ai pas vu le prime en direct
Yoann Fréget, The Voice of Montpellier : "Je vis la musique à travers mon corps"Sacré “The Voice” 2013 samedi soir, le Montpelliérain se voit propulsé au-devant de la scène. Histoire et paroles.
Il en avait "rêvé". Et le voici star dans la réalité. Depuis samedi soir, Yoann Fréget est couronné The Voice de l’an 2013. Et il "ne touche plus pied à terre". Interpellé par ses fans, pressé par les journalistes, invité au journal télévisé de 20 h... Il en oublie ses rendez-vous téléphoniques.
Un grand émotif bourreau de travailEn six semaines, ce Montpelliérain qui a émigré depuis un an à Paris, "pour être à 100 % dans The Voice", est passé de l’anonymat à la postérité. Vu chaque samedi soir par plus de huit millions de téléspectateurs, reconnu, soutenu, encouragé, Yoann Fréget vit aujourd’hui une "réelle consécration". Et ce couronnement est d’autant plus émouvant que ce presque trentenaire est du genre fragile. Il se qualifie lui-même, sans frémir, de "grand émotif". Et il impressionne justement par son honnête clairvoyance, sa volonté de se dépasser. Sa façon de vouloir marcher debout. Sans mentir. Et donc de "travailler et travailler encore".
Le chant gospel et la méditation pour lutter contre son bégaiementAvec sérieux, il raconte avoir "réussi à maîtriser (son) bégaiement en pratiquant le chant gospel", qu’il a découvert à Montpellier voici 12 ans, grâce à et avec Emmanuel Djob. "Et puis aussi et surtout avec les exercices de méditation." Que le vainqueur de l’émission de télé crochet enchaîne, depuis trois ans, à "haute dose. Et toujours vraiment intensément" durant toutes les épreuves de The Voice.
Voix assurée, débit soutenu, limite parfois précipité, Yoann "insiste, car méditer m’a permis d’arrêter de bégayer à 95 %. Et c’est essentiel pour ne pas avoir à appréhender" l’angoisse des troubles d’un débit de la parole qui s’accroche à chaque mot. Soupire, sourire.
Yoann compare alors son ancien handicap à "une épée de Damoclès" qui empêche "d’être soi, clairement". Par la médiation et le chant, donc, le vainqueur de The Voice s’est "libéré de (ses) chaînes". Et avec une fierté évidente, l’interprète revient sur ces deux disciplines qui obligent à "la maîtrise de soi et au travail en conscience". Deux atouts majeurs pour pouvoir "concourir dans une émission telle que The Voice avec toute ma joie et le minimum de stress".
"Je vis la musique à travers mon corps"Quant à sa manière de bouger quand il chante, et qui surprend visiblement les téléspectateurs et provoque chez ses supporters des critiques limites cinglantes (lire les réactions sur midilibre.fr), Yoann "l’assume. Je vis la musique à travers mon corps. Je ne la contrôle pas, c’est elle qui me contrôle" et qui s’exprime, pour le bonheur des auditeurs, jusqu’au plus profond de l’âme. "Et n’oubliez pas de remercier tous mes amis de l’Hérault qui m’ont soutenu", conclut le vainqueur. Sans bégayer, naturellement.
EMMANUEL DJOB : « GRÂCE AU GOSPEL »Emmanuel Djob, le “grand frère” de cette cession de The Voice et mentor de Yoann Fréget - qui a quitté l’émission en demi-finale -, se « réjouit de voir (son) jeune ami gagner cette finale et porté au-devant de la scène ». Dans un rire franc, le Montpellierain et leader du go-gospel ne s’étonne pas que son ancien élève ait réalisé une telle performance sur TF1. Car « Yoann est un chanteur de gospel, et le gospel est la seule musique où la voix est utilisée à l’extrême, où tout est possible. Même le lyrique a ses limites alors que nous, nous pouvons crier, hurler, faire des vocalises, etc., pour transmettre le plus justement notre émotion », et toucher ainsi le public au cœur.
D’où ces « capacités d’interprétation hors pair » saluées par les quatre coaches de The Voice comme par le public. Car quand Emmanuel ou Yoann donnent de la voix, « ce n’est jamais gratuit. Avec le gospel, on cherche à guérir, à se guérir. C’est mystique ». Et, comme Djob, Yoann Fréget a « un réel dévouement pour sa pratique ». Emmanuel parle alors d’un travail « quasi chamanique ». En écho parfait avec cette musique, « la seule de la tradition dans laquelle se reconnaissent tout autant les pays anglo-saxons que ceux d’Europe et d’Afrique ».
Du 30 mai au 7 juillet : les huit finalistes de The Voice (Loïs, Louane, Emmanuel Djob, Olympe, Anthony Touma, Nuno Resende, Dièse et Yoann Fréget) sont en tournée pour vingt-six concerts, de Bercy aux zéniths de Toulouse, Strasbourg ou Nantes jusqu’aux arènes de Bayonne et, le dernier soir, celles de Nîmes. Mais pas à Montpellier.
Midi Libre